Earvin Ngapeth, double champion olympique de volley et star des Bleus, retrouve le championnat de France

Treize ans à l’étranger… puis un retour à la surprise générale dans un championnat de France de volley pourtant délaissé par ses internationaux. Le double champion olympique et vedette des Bleus, Earvin Ngapeth, s’est engagé, jeudi 19 septembre, avec le club de Poitiers pour une saison – avec une option pour partir à la fin de l’année 2024 en cas d’offre intéressante. Le réceptionneur-attaquant, âgé de 33 ans, était libre depuis la fin de mai et le terme de son contrat avec l’Halkbank Ankara, en Turquie.
« Vous ne rêvez pas… Earvin Ngapeth sera bien le 15e homme sous les couleurs d’Alterna SPVB [Stade poitevin volley-ball] cette saison », s’est réjouie la formation sur son site Internet lors de l’annonce. Jeudi soir, le joueur a été présenté avec le reste de l’équipe, maillot noir floqué du numéro 86, le département de la Vienne, selon une vidéo diffusée par France Bleu Poitou. « Ça fait maintenant plus de dix ans que je suis à l’étranger. Je suis papa de trois enfants, ils grandissent, il y a l’école », a expliqué Earvin Ngapeth au micro de la station locale.
« Je me laisse la possibilité, si quelque chose se passe, de partir à la fin du mois de décembre. Ce qui est sûr à 100 %, c’est que toute la phase aller, je serai là », a-t-il ajouté. Le championnat de France, la Marmara SpikeLigue, reprend le vendredi 27 septembre ; Poitiers disputera son premier match le lendemain, à domicile, face à Narbonne.
La star de l’équipe de France, qui a conservé son titre olympique à Paris le 10 août, rejoint un groupe seulement onzième de la dernière saison régulière et absent des playoffs depuis 2021. Mais ce club est celui de sa ville de cœur, celle où vit toujours sa mère et où il a effectué ses premiers smashes et ses premières manchettes. Son père Eric avait offert au SPVB son premier titre de champion, en 1999.
Passé par le centre national de Montpellier, Earvin Ngapeth a débuté en professionnel à Tours en 2008. Puis, trois ans plus tard à peine, il quittait le championnat de France pour l’étranger, évoluant dans les plus grands clubs, dont Modène en Italie et Kazan en Russie.
« J’ai grandi dans cette salle, avec cette équipe, dans cette ville, a insisté l’intéressé sur France Bleu Poitou. Mes premières grandes émotions de volley-ball ont été ici. Il y avait un petit goût d’inachevé, je n’avais pas encore porté ce maillot. Je savais que ça arriverait, mais pas aussi vite. »
Son retour dans l’Hexagone braque les projecteurs sur le SPVB, comme sur le championnat de France, déserté par ses internationaux de premier plan, faute de moyens. Le central Nicolas Le Goff, qui évolue à Montpellier, était jusqu’à présent le seul Bleu parmi les médaillés de Paris à jouer en Ligue A la saison à venir. Il sera donc rejoint par le plus illustre d’entre eux, sacré meilleur joueur du tournoi olympique en 2021 puis en 2024.
Le Monde avec AFP
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